Un menu pour cinquante ans

            Je regarde papy et mamy face à moi et ne fait que sourire. L’abondance dans nos assiettes et nos verres prouvent à quel point leur générosité est sans limite. Pour leur cinquante ans de mariage, nous avons eu droit à tout ce que nous espérions.  

Des mini burgers, suivi de cocktail saucisse, venant avec un mini tartare de thon, si frais en bouche. Nous nous installions avec notre troisième verre de champagne à la main, enfin pour ma part. L’entrée froide faisait place à un merveilleux pâté avec une confiture d’orange. Le mariage de saveur fait danser mes papilles déjà très dynamiques. L’entrée chaude faisait place a une petite cassolette de scampis aux tomates. La chaleur des crevettes avec la fraicheur de la sauce me font vibrer à l’intérieur. Ensuite, une soupe fait place dans mon assiette. La chaleur de ma bouchée met un baume sur mon estomac déjà bien rempli. La bataille commence à devenir dure. Le trou normand arrive. La pause du diner ! La salle est comblée. Nous continuons par une tranche de bœuf, avec gratin dauphinois et petite salade. La saveur du plat, si bonne, ne me permet pas de terminer ce qu’il s’y trouve. Je perds mon combat, avec le quart du plat dans l’estomac.  

Enfin, le moment que j’attendais le plus. Mon estomac se vide, mon envie ne fait que grandir. Mon verre de vin ne fait que m’envier. Une assiette de fromage est posée sur la table.  Je suis la première servie, je ne suis qu’heureuse. Je remplis mon assiette de toutes les sortes. Je prends la plus grande grappe de raisins, et deux bonnes tranches de baguettes avec du beurre. La première bouchée passe, je monte au ciel, la deuxième, la troisième. Je ne peux m’arrêter. Ma salive ne fait que couler, mon estomac ne fait qu’en redemander. C’est les meilleurs fromages que j’ai mangés depuis longtemps. Le mariage entre les ingrédients me fait penser que l’amour est possible jusqu’à la table. Je me remplis jusqu’à n’en plus finir. L’assiette est enlevée, place au dessert. Malheureusement, je n’aime pas les desserts. Je n’en prends aucun. Je pense à ma merveilleuse soirée, avec des gens que j’aime. J'envie le restant de fromage que je mangerai plus tard ce soir, ou demain matin. 



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