Ma conscience s’éveille. Je médite, étendu dans l’herbe coupée. Une petite boule dure accable mon dos. Une brise fraîche oriente un parfum fruité à mes narines, une odeur stagnante de décomposition sucrée. La brillance d’un ciel bleu et les rayons horizontaux d’un soleil couchant percent un feuillage pour pénétrer mes paupières closes et inonder de clarté l’obscurité de mes yeux. Une douce voix sensuelle murmure à mes oreilles par-dessus le chant des oiseaux.
Je sais où je me situe.
Quelques cerises jonchent et putréfient le pied des arbres alignés en plusieurs longues rangées de cerisiers cueillis. Autour, l’herbe est tapissée de matelas de yoga sur lesquels se couchent en shavasana des amis et collègues. Deux étés me suis-je retrouvé en ce lieu précis. Le sentiment distinct qui m’habite confirme que c’est le premier.
Son accent australien me fait rêver
d’un futur où s’uniront passionnément nos sexes et les braises de nos corps enflammés,
un futur connaissant tous les amours.
Je me sens anormalement paisible. Un
sentiment de bien-être m’envahit.
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