qu’il est petit le pied qui s’est posé ici
sur la terre de cents vies
saleté pure du fond des veines
c’est pour prendre racine qu’il s’est mis à nu
balancer la chaussette
peste coton synthétique
le pied s’emballe court et trébuche
sur les foulages de mes ancêtres
ici on sème les enfants
en rangs serrés
dans les tranchées des champs
plusieurs ne reprendront pas
et ceux qui restent
domptent le blé talon plein gaz
des altesses en tracteurs
le pied de ville
perd la tête
foule les champs
les orteils chantent leur délivrance
et sous leurs ongles ramassent
du fumier pour fleurir plus tard
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