Maison secondaire
En septembre, un vent d’été a soufflé dans la cour de mes voisins. Un beau voilier s’est échoué sur un des murs extérieurs de leur maison. Un matin, j’aperçois monsieur Boulay assis entre les deux mâts, sirotant une tasse de café. Sa femme vient le rejoindre et ils déjeunent ensemble sur le pont. Vient le temps de la grande corvée; ils nettoient et inspectent avec minutie toute la coque du bateau. Des bruits de scie, de marteau ou d’aspirateur se font entendre.
Je crois que monsieur a passé quelques nuits à y dormir. Amarrés, les voiles baissées, le bateau se reposent à l’abri des grandes marées. Le capitaine a dû trouver la bonne étoile parce qu’au petit jour, sans avertir, le voilier a levé l’ancre.
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