C’était différent de l’autre canyon. Sa taille ne m’effrayait point. En amont, une cascade se déversait dans un bassin où nageaient d’autres campeurs. Une eau émeraude qui était prête à m’attraper. Je sautais.
L’eau était chaude en surface et refroidissait avec chaque centimètre de profondeur. Quelques secondes ont été nécessaires pour atteindre le fond que je tâtais de la main afin de récupérer l’une de ses pierres. Selon la légende, d’où la rivière tire son nom, certaines d’entre elles peuvent contenir des pierres précieuses. Mon butin en main, je me propulsais vers la surface.
Je flottais. Ne pouvant pas grimper la pierre j’avais décidé de me laisser aller dans le léger courant. Les arbres et la végétation m’acclamaient alors que le courant me ramenait tranquillement vers la berge.
Mon objectif n’avait pas été atteint. Ma pierre ne contenait aucune émeraude. Que des souvenirs que je ramènerais avec moi.
C’était différent de l’autre canyon. Sa taille était effrayante. Dire que l’érosion était la responsable de tout cela. Il y avait de l’eau, mais jamais je n’aurais pu sauter. J’aurais aimé cependant me joindre à ses oiseaux qui le traversaient. Nous entamions notre descente.
En suivant les sentiers, nous sommes descendus sur un plateau en contrebas. Déjà, la température avait changé. Bloqué par la pierre, le soleil ne pouvait plus nous réchauffer. Une pierre, au sol, attira mon attention. De la taille d’une boule de billard, elle était teintée d’un rouge calcaire. Une pierre du Grand Canyon, ce serait une belle addition à mes souvenirs de voyage.
Le soleil commençait à disparaître derrière l’horizon. C’était l’heure de remonter. Plus le ciel devenait rose plus le paysage se transformait. La faune montrait une présence grandissante comme si nous l’avions dérangé lors de notre visite.
De retour chez moi j’ajoutai le calcaire rouge à l’ensemble de mes souvenirs
Commentaires
Enregistrer un commentaire