Sans réfléchir, en apesanteur, je plonge dans l'échafaudage secret de mon corps. J'éprouve reconnaissance et tendresse pour cette architecture protectrice.
D'habitude, mes pensées s'agitent sans cesse, s'entrechoquent, se multiplient, s'accélèrent, m'empêchent de dormir. En cet instant, seul mon souffle s'infiltre dans tous les passages intérieurs et apaise la démesure de mes actions.
Trouverai-je enfin, la plus petite poupée indivisible, celle qui se cache sous les nombreuses carapaces protectrices de la matriochka*, celle qui révèle ma lumière véritable ?
Déçue, je ne l'ai pas encore rencontrée.
* Matriochka : poupée gigogne russe, en bois.
Commentaires
Enregistrer un commentaire