Est-ce le jour ? Le moment? La mer… Vais-je la quitter ?
Où se finit-elle? La terre. Oui, la terre. Où se finit-elle? Et ce bruit, une musique? Oui, une musique. Des millions et des milliards de touches dans l’infinité de la terre. Est-ce le moment ?
La mer. Je veux la voir comme ils la voient. De leurs yeux; de mes yeux… Encore cette musique? Non, pas une musique. Un bruit. D’où vient-il? Comment le savoir? La terre. Elle n’a pas de fin. Elle contient trop de touches, des millions et des milliards, une infinité.
Ce n’est pas le bon tabouret. Ce n’est pas le mien.
Mon ami, je suis désolé. Tu m’as tant parlé de cet endroit. De la terre. De la ville. J’appartiens à la mer. Pas à la terre.
Je suis désolé, mais c’est impossible. Impossible de jouer sur un piano au milliard de touches.
Encore ce bruit. Comment pourrais-je? Un rythme si rapide, si régulier. Tous ces passants, ces musiciens, n’ont-ils pas idée? Ils essaient de jouer sur un tabouret trop grand. Un tabouret ou même moi, le plus grand, je ne peux jouer. Le tabouret de Dieu, un tabouret infini.
C’est la bonne décision. Je me prive de voir la mer. De voir la mer à partir de la terre. Cependant, je vivrai sans ce bruit. Ici, je ne suis pas le plus grand là-bas. C’est lui. Sur ce bateau, mon bateau. Je peux être qui je veux.
Et puis… Au cul la terre!
Commentaires
Enregistrer un commentaire